Un jour particulier

Le jour de le « fête des cabanes » (Souccot) et 2 ans après le terrible massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas en Israël, j’ai ressenti une vive émotion en passant devant la provisoire et très discrète synagogue de Joinville-le-Pont, discrète car située dans une petite rue pavillonnaire, sans signe extérieur susceptible de l’identifier comme telle. 

Il n’en sera pas de même lors du prochain déménagement de ce lieu de culte dans un bâtiment plus officiel et assez imposant...on peut imaginer et craindre que cette visibilité soit source de troubles depuis l’importation exacerbée du conflit israélo palestinien en France au détriment de tous les autres qui ne manquent pourtant pas dans le monde.

Cette « fixation » (je ne sais comment l’appeler!) est en partie responsable de la montée de l’antisémitisme en France, un antisémitisme de plus en plus décomplexé mais est sous-jacent depuis bien longtemps et que les partis de gauche souvent extrêmes exploitent aujourd’hui largement.

Deux voitures de gendarmerie du plan Vigipirate stationnent dans la rue et 4 militaires armés surveillent l’entrée de la synagogue. Après les attentats de Charlie Hebdo les mêmes surveillances avaient été mises en place car à proximité se trouvait la maison d’un de ses journalistes menacé lui aussi de mort par les islamistes. 

La surveillance avait cessé et sa reprise récente m’a à la fois rassurée et fortement inquiétée. 

En passant devant l’un des hommes armés, je n’ai pu m’empêcher de le remercier pour sa surveillance de la synagogue en pensant que rester posté ainsi toute la journée devait être le moins épanouissant des métiers !

Il m’a remerciée à son tour et j’ai trouvé que cette touche d’humanité dans le climat de déstabilisation actuel c’était déjà bien !