Poèmes de Sicile
Au retour d’un voyage d’une dizaine de jours en Sicile, j’ai cueilli sur le chemin quelques impressions poétiques :
Sur les hauteurs de Cefalu
une clarté ouvre la voie
immensité de la mer en toile de fond
Disséminés sur les collines arides
les oliviers ploient
les figuiers de Barbarie
regorgent de fruits charnus et épineux
Le sirocco apporte son lit de poussière ocre
instants magiques
Beauté sauvage sous le soleil de la Sicile.
Somnolence au bord de l’eau
rythmée par le murmure des flots
et la musique jazzy
en toile de fond
Le bruit pétaradant
des motos cross
qui s’entrainent dans la montagene
trouble ce moment de paix.
Sur les chemins arbres et branches noircis
odeurs de feu
la sécheresse a dévasté les lieux
de l’été flamboyant
Âpreté du paysage
Succession de collines
dont les tons s’étagent du brun au gris
du vert pâle au bleu incertain
lointain et doré.
Deux chats langoureux
au pelage lisse et soyeux
avides de nourriture
se meuvent à pas feutrés
sous le regard
des voyageurs en escale.
Non loin du port d’Empedocle
une plage insolite conduit
à la Scala dei Turchi
La roche blanche étincelle sous le soleil
et se déroule en plissés élégants
jusqu’à la mer qui la baigne.
À Palerme soleil voilé
la crasse s’entasse
dans les interstices
des pierres qui s’effondrent
La poussière s’amasse
dans les rues de ruines
Les dépôts d’ordures
éclatent sur la chaussée …
Bruits et odeurs
crépitent
sur les marchés aux mille couleurs
Une fin du monde
s’installe entre les splendeurs
érigées
dans la survivance des règnes passés.
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