Les branches familiales
Longtemps je me suis concentrée sur les recherches du côté paternel, les Podchlebnik originaires d’Uniejow en Pologne près de Lodz, puisque qu’avec l’arrivée en France de mon grand-père Rafaël et de son frère Joseph en 1920, je pouvais disposer d’archives sur place, mon pays de naissance, en particulier les archives liées à leur déportation. De leur vie et de leur quotidien par contre, il ne me reste pas grand-chose sinon à l’imaginer et le recréer.
Les différents Podchlebnik que j’ai retrouvé au Canada, en Belgique ou en Israël, dispersés eux-aussi par les ravages de la guerre, rencontrent les mêmes difficultés de recherches que moi et, en dehors du nom, nous n’avons pu jusqu’à présent retrouver les liens familiaux qui nous unissaient.
De ma grand-mère Maria Silberstein, première épouse de Rafaël, hormis la découverte récente de son enfance passée en Pologne avec sa mère et ses grands-parents originaires de Varsovie, je ne saurais que peu de choses et retrouver sa photo restera un vœu vain!
Du côté Schwarz qui concerne mon grand-père maternel Samuel et sa lignée originaire de Kremenets, l’aide récente du généalogiste ukrainien, m’a aidé à comprendre que ses ancêtres, donc mes ancêtres étaient installés là depuis plusieurs générations, occupant divers métiers manuels. Ayant fui dans sa jeunesse l’armée russe, Samuel rencontre ma grand-mère en Galicie. Pourquoi cette région ? Des membres de sa famille s’y trouvaient-ils déjà ? Je ne le saurai jamais, mais c’est à Rozwadow (Pologne), ex Empire austro-Hongrois qu’il épousera Sara Steinhardt, ma grand-mère.
Je m’étais occupée jusque-là de la descendance de Sara et de Samuel avec leurs dix enfants dont ma mère Rywa. Mais beaucoup de points resteront à jamais méconnus en particulier les destins de leurs 4 enfants restés en Pologne et en Ukraine avec leur propre famille pendant la guerre.
Les dossiers récupérés à l’OFPRA en 2021 ont éclairé la destinée des six enfants survivants avec leurs dates d’arrivée en France, des éléments d’état civil supplémentaires et des courriers complètent les dossiers….. Les échanges avec les archives de Linz et mon déplacement sur les lieux l’an dernier auront précisé les différents noms de DP camps où ils ont vécu après-guerre.
Sur les photos laissées par ma mère que j’ai classées, étudiées et déposées au Mémorial de la Shoah, un grand nombre de personnes restera toujours non identifié et encore une fois je devrais laisser mon imagination travailler. Mon espoir que des survivants puissent s’y reconnaître devient avec le temps de plus en plus aléatoire.
La branche Steinhardt, étudiée par mon cousin Inacio, me devient actuellement plus compréhensible.
Je découvre grâce à son travail acharné que ma grand-mère Sara a eu 4 frères, je comprends mieux leur descendance et un lien récent vient d’être établi avec Liliana une cousine qui vit en Israël. Elle est née en 1944 au Kirghizistan, où son père Siegfried, neveu de ma grand-mère, avait fui pendant la guerre…
Son grand-père Herman Hersch Mendel était le frère de ma grand-mère.
Une autre histoire reste à écrire.
C’est toujours avec un grand intérêt que je lis tes récits …
RépondreSupprimerQuel travail tu as accompli Mireille !!!
Ton amie polonaise
Anne