Les FTP-MOI


Mardi dernier, le 30 février 2024, je flânais dans les rues du quartier Latin, un lieu qui m'est devenu familier par la richesse de tous les souvenirs qu'il porte.

En descendant la rue Saint-Jacques, au niveau de la rue Soufflot, dans le silence de la circulation interrompue, se préparait la panthéonisation du couple Manouchian prévue le lendemain. https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/missak-manouchian-au-pantheon

Une installation impressionnante avec estrades, écrans géants, barrières et services de sécurité. Une foule de curieux dans laquelle je me suis fondue, prenait des photos ou regardait en simples spectateurs du travail en cours. 

L'ampleur de l'évènement m'a saisie. Cet hommage digne et nécessaire met à l'honneur tous les combattants de l'ombre dont l'origine étrangère a dérangé un temps, ils ne seront plus à présent, mais pour combien de temps, les oubliés de l'histoire.

J'ai songé au cousin de mon père, de son dernier nom Georges Baeza, devenu FTP-MOI dans le groupe Carmagnole Liberté à Lyon en 1943, aux actions menées que j'avais lues dans son dossier militaire au Service Historique de la Défense à Vincennes. 

Un article de mon blog du 8 juin 2020 résumait son histoire sous le titre Le beau Sylvestre.

Je ne l'ai pas connu et je me demande ce qu'il aurait pensé de l'époque actuelle avec ses turpitudes et la résurgence inquiétante de l'antisémitisme.

J'ai traversé le jardin du Luxembourg dans la sérénité des arbres silencieux en songeant à l'histoire qui s'efface peu à peu des mémoires. 



En rentrant chez moi j'ai lu sur Wikipédia l'histoire des FTP-MOI et j'ai remarqué que son nom n'était pas mentionné. Aussi, j'ai rectifié cet oubli en complétant les informations du groupe Carmagnole Liberté auquel il avait appartenu à Lyon puis en rejoignant les Forces Française de l'Intérieur à Grenoble.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Francs-tireurs_et_partisans_-_Main-d%27œuvre_immigrée

J'ai regardé à nouveau les documents militaires pris en photo le jour de ma visite aux archives de Vincennes en juillet 2019.

Extrait du dossier des archives du SHD

Je me suis souvenue des entretiens que nous avions eu, son petit-fils de cœur, Christophe et moi avec un des anciens compagnons de combat de Sylvestre, Jacquot (Jacob) Szmulewicz, âgé déjà de 90 ans lorsque nous étions allés lui rendre visite en mai 2012. 

Il subsiste de ces échanges émouvants un enregistrement, des notes et une photo souvenir que je garde précieusement. J'avais appris son décès en 2016 avec tristesse et le regret de ne pas l'avoir rencontré davantage.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacob_Szmulewicz













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