Jours d'hiver à Sanary




Début janvier un déplacement à Sanary m'a donné l'occasion de lire, de dire plusieurs poèmes sur le thème de l'exil et la transmission. 
Celui-ci extrait du recueil Passeur de sens  résonne toujours avec l'actualité.

Voyageur


Voyageur infatigable

Sans âge et sans visage

Tu erres sur la grève

Au hasard de tes rêves


Ta route comme un miroir

Traverse le temps

Ivresse et solitude

L’asphalte te contemple


Au gré de tes rencontres

Tu croises dans les villages

Des regards où l’attente

S’étoile dans la nuit


L’espérance te guide

Compagnon de l’exil

Ton errance est infinie


Des mots de poésie ont aussi été partagés avec Patricia Aubert qui a évoqué avec sensibilité l'exposition de 2018 faite avec mon amie Sophie. 

Cette lecture entrait dans le cadre de la présentation sommaire et assez décevante d'une histoire familiale autour d'un compositeur autrichien ayant fui le nazisme. Le manque de références historiques a nui au propos.

Néanmoins cela m'a permis d'avancer sur la branche autrichienne de ma famille maternelle sur laquelle je reviendrai dans un prochain article.

De ces quelques jours passés dans le Sud, adoucis par des rencontres amicales et la beauté du paysage, est né ce poème d'hiver.

Jours d’hiver à Sanary

Sur la plage de Portissol
onde aux éclats d’algues
un oiseau se nourrit
de la laisse de mer 
bande mouvante
au gré des flots

Un soleil timide s’enhardit
sous le ciel blafard

Montée de l’oratoire
les arbres se parent
de teintes hivernales
dans la pureté et le calme limpide

Au petit matin sur le port
le vent a chassé le gris du ciel 
la mer d’encre lavée
frémit sous le rêve des vagues

Les magnolias au port altier
laissent au sol
leurs fruits charnus
La gourmandise s’offre sur les étals

Dans les rues au charme provençal
les touristes se font rares
La ville absorbe les passions 
dans le murmure des saisons


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