Un article, un aboutissement

Des années durant, les recherches stagnent semblant ne mener à rien, des documents en provenance de différents organismes s'amoncellent dans des chemises, des dossiers s'accumulent de façon désordonnée sans qu'aucun lien n'apparaisse clairement entre eux. L'ensemble constitue au fil du temps un amalgame inextricable auquel on préfère ne pas trop penser, sur lequel on n'ose ne pas trop se pencher pour ne pas s'y perdre. 

C'est ainsi que préoccupée par d'autres tâches et dépassée par l'ampleur du travail à mener pour donner une cohérence à l'histoire familiale, tout était resté en suspens.

Et puis un jour, un déclenchement, un déclic ...une proposition d'article pour le journal The Galitzianer et me voilà remettant sur le métier mon ouvrage pour bien plus de la vingtième fois!

https://www.geshergalicia.org/galitzianer/  

La pertinence des questions posées par la rédactrice du journal, Jodi Benjamin, m'a fait reprendre des recherches, fouiller dans les dossiers, analyser plus attentivement documents et photos. Nous avons eu des échanges nombreux, constructifs et passionnants!

Une logique est apparue dans le déroulement des évènements confrontant l’histoire personnelle à la grande histoire. Mes grands-parents ont trouvé leur place et ont repris vie dans ce mouvement : la rencontre de Sara et Samuel dans l'Empire austro-Hongrois, leurs joies et déceptions, la fuite de Pologne de la famille en septembre 1939, le travail forcé dans le camp soviétique à Assino, l'exil en Asie Centrale, le retour en Pologne après-guerre et les "années refuge" dans plusieurs camps pour personnes déplacées en Autriche avant l'émigration en France d'une partie de la famille. J'ai déjà eu l'occasion de raconter ce périple en d'autres occasions mais il me manquait des documents d'archives pour en confirmer les dates, les lieux. 

L'incroyable vécu familial un peu abstrait s'est désormais ancré dans la réalité, a pris corps!

Le récit s'est émaillé de détails plus personnels que j'ai retrouvé sur des notes et en interrogeant mes proches sur des points à clarifier.

Mais une fois l'article rédigé le plus dur restait à faire, le traduire en anglais, tâche qu'un un ami proche a accepté de réaliser et que Jodi a affiné en apportant sa précieuse contribution !



A la réception du journal, je me suis sentie soulagée car l'article représente comme un aboutissement au long périple qui a été le mien en allant rechercher les traces de mes ancêtres.

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