Les photos de Linz, les archives, de nouvelles pistes

 


Je faisais part dans un article du travail fastidieux et compliqué que représente le classement des photos laissées en héritage sur lesquelles tant de de visages resteront à jamais inconnus.

Mais cette tâche chronophage que je poursuis toujours, n'aura pas été inutile car les portes qui semblaient fermées jusqu'alors s'ouvrent peu à peu me révélant de nouvelles pistes de recherches.

En effectuant plus attentivement le tri spécifique des photos prises à Linz en Autriche, j'ai eu l'idée d'écrire aux archives de cette ville ainsi qu'à celles de Vienne. Je n'avais étonnement jamais pensé le faire jusqu'alors, malgré des recherches intensives menées en France, en Allemagne et en Pologne. Je voulais obtenir des informations précises sur l'histoire des camps pour personnes déplacées (DP Camp) installés dans ce pays pour accueillir l'afflux de réfugiés et apatrides contraints à l'exil par la guerre et longtemps après. Et en particulier y retrouver les traces du passage de ma famille. Un passage qui durera plus de quatre années et les conduira dans trois camps successifs à Linz : Tyler-Wegscheid, Ebelsberg et Asten.

Quelques jours plus tard, je reçus la réponse d'un archiviste de la ville de Linz, Walter Mittermayer destinataire de ma demande qui avait peut-être circulé dans plusieurs services avant de lui parvenir.. Très intéressé par les photos dont je proposais la mise à disposition, nous eûmes plusieurs échanges par mail et par téléphone. Il m'expliqua qu'il ne restait rien de la trace des camps à Linz sinon de vastes espaces verts, les baraques de bois ayant été détruites et, que seul un minuscule mémorial indiquait leur emplacement. Étant chargé de l'histoire de la ville, il cherchait tous documents, photos et courriers qui pourraient en témoigner. Il me proposa aussi son aide dans mes recherches.

Cet échange signe pour moi comme le commencement de la fin d'une errance, un endroit où je vais pouvoir déposer quelques bagages, remettre les choses à leur place.

J'envisage bien sûr le déplacement à Linz pour aller sur fouler le sol et connaître les lieux traversés par ma mère et ses proches. Serait-ce le début d'un retour vers mes racines ?

Cependant je n'imagine pas et surtout en ce moment faire le chemin jusqu'en Pologne, et encore moins vers la Sibérie et l'Asie Centrale....

L'APA, indissociable de mes recherches, a joué un grand rôle dans la poursuite de l'écriture de mon histoire familiale. Je garde toujours à portée de main sur mon bureau l'enveloppe qui contient le courrier et l'écho de lecture réconfortant et encourageant qu'Isabelle Valeyre m'avait adressé en janvier 2011.

En me rendant mardi dernier au musée de la Poste où se fêtaient les trente ans de l'association, j'ai apprécié la chaleur humaine qui émanait de ces rencontres, la qualité des présentations, des lectures et le travail assidu de ses membres.


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