Exposition familiale : une transmission

Le week-end dernier, j'ai eu le plaisir d'exposer mes recueils de poésie et cartes poétiques, entourée des œuvres de Léopold et Louise et de leur sympathique présence.

Mon cousin Sacha et Stéphanie m'avaient offert cette possibilité à l'occasion des journées portes ouvertes des Frigos, ce bâtiment imposant proche de la bibliothèque François Mitterrand qui regroupe multiples ateliers d'artistes  https://www.les-frigos.fr/

Même s'il n'y a pas eu autant de visiteurs que souhaité et un intérêt relativement limité pour les présentations écrites, les gens flânent, passent et partent, je remercie mes chers amis du temps pris pour venir jusqu'à moi et de leur soutien renouvelé.

A côté de la salle où nous exposions, un accordeur de piano a joué le samedi des morceaux de musique classique qui ont allégé et embelli l'espace et le temps, tandis que le dimanche une chanteuse lyrique attirait à elle de nombreux passants.

Deux jeunes filles ont fait une pause devant mes textes, elles ont tourné les pages du livre de l'exposition sur Sanary. Si l'une d'elles, marseillaise connaissait bien l'histoire de Varian Fry et de son rôle durant la deuxième guerre mondiale, j'expliquais à l'autre comment cet américain héroïque avait sauvé du nazisme des centaines d'intellectuels artistes, écrivains et politiques, juifs pour la plupart, dont Marc Chagall et que la ville de Sanary-sur-Mer avait été pour beaucoup un lieu de refuge et de création.

Ces journées ont permis de transmettre et d'échanger et de fomenter avec Léopold un projet qui réunirait son travail artistique et mes poèmes en lien peut-être avec nos recherches familiales. Une histoire reste à construire mais en attendant je dépose ici le texte qu'il avait affiché sur la porte de la pièce dans laquelle nous présentions notre collaboration du week-end.

 

Voyage en poésie

A travers l’écriture poétique, l’histoire familiale et le voyage, trois artistes ont décidé d’exposer une réalité qui puisse traduire les pérégrinations imaginatives intrinsèques à la création.
Si les mots décrivent des images, les images peuvent-t-elles décrire des mots, des idées ? La notion de voyage est-elle une quête intérieure ou bien la recherche de ses origines perdues, d’une mémoire oubliée à travers les vers, comme semble le signifier Mireille Podchlebnik ?
Ou bien, est-ce quelque chose qui s’exprime à travers la représentation, le dessin, la peinture ?
Les couleurs, les formes, l’inspiration de l’enfance, comme le montre si  bien les œuvres délicates de l’artiste Louise Blades ? Et si voyager, se faisait avant tout en soi-même, dans son propre passé, par l’exploration de notre mémoire ?
Léopold Schwarz tente peut-être aussi de répondre à cette question en par l’intermédiaire de ses multiples peintures colorées, qu’évoquent son riche univers personnel. C’est pour répondre à cette question, qui parcourt aussi nos vies personnelles que ces trois artistes ont décidé de se lier entre eux.