Pourquoi et comment la poésie


 


La poésie c'est imposée comme une évidence avec des textes courts, des haïkus venus se greffer sur mes premières lectures marquées par jacques Prévert, Boris Vian, Fernando Arrabal, Fernando Pessoa, Walt Whitman...
Elle a accompagné les recherches menées autour de ma famille disparue et s'est inscrite comme lien de l'absence autour des lieux, des documents et les vies retrouvées des absents dont on avait voulu effacer la trace.
La poésie a été le début d’un souffle entre le tu et le dit, elle a pris diverses formes d’expressions oscillant entre récit poétique ou histoire de vies.
Mes voyages en écriture prennent parfois quelques ancrages au fil de certaines revues ou sites de poésie :
Cri du vent dans les branches
Courbées
Cri du temps
Arbre passager
Le froid a figé dans l’instant
Quelques cristaux de neige
Le jardin se pare
Pour l’hiver 
Saisons d'autrefois  

Jouer avec les fils
L’enfant rit
Et d’un geste familier
Retire
Le bâti blanc de l’habit
Tissus et doublures
Arc en ciel
Poussières
Dans l’atelier du jeudi
Pièce aux accents colorés
Les boutons se jouent
Aux dés
Éclats de joie
Blues
Saisons d’autrefois
27 décembre 2013
Je tisse des liens entre écriture, photographie, musique et peinture notamment avec les artistes peintres Sophie Béghin, Patricia Bignon et Sylvie Donaire : http://www.sylviedonaire.net/livres-dartiste/illustrations-de-livres-dauteurs/photos-148/  
Cette dernière a illustré trois de mes recueils de poésie et notre coopération a permis de réaliser un livre d’artiste et une collection de cartes poétiques. 

Les cartes poétiques

 
Illustrées par Sylvie Donaire, elles abordent différents thèmes comme la couture ou des instantanés de voyages ou paysages..... 



La toile est usée 
Sur la table de presse
Le fer est passé tant de fois
Sur les tissus froissés
Peindre les mots 
sous le soleil lavande
Profusion
La vigne qui enivre
Dévale la colline
A l'ombre du micocoulier
Abrité du vent
Peindre le temps
Saisir aux saveurs de l'été
Les espaces colorés 

Récits 

* Histoire de famille ou tsourès est le premier récit construit autour de mes recherches familiales et généalogiques entreprises en 1989 mais déjà pensées bien en amont. Ce document est disponible à la médiathèque de Villeurbanne dans le cadre du prête mémoire de l'association pour l'autobiographie APA : http://autobiographie.sitapa.org/
http://autobiographie.sitapa.org/doc/PMVilleurbanne.pdf
* Tsourès complète le premier récit par des références historiques et documents d'archives.
* Balade poétique au pays de mes ancêtres s'attache plus précisément à la vie de deux membres de ma famille qui furent "noyés" dans l'histoire. 

Publications 

  • Au pays de l'exil  premier recueil publié aux éditions Saint-Germain-des-Prés  en 1996 retrace une enfance parisienne et l'atelier de couture de mes parents marqués par la Shoah, et le destin de leurs proches. De pleurs et de flammes, les mots économes oscillent entre mémoire et oubli. 

  • Et pour toujours refuge suivra en 1998 édité dans la collection Saint-Germain-des-Prés. Plus apaisés, les textes sont voyages et enfance, une renaissance par l'analyse. 

  • Cœur-dehors édité chez pré carré en 2002 est un petit carré cousu main qui relate des souvenirs de Guyane où j'ai vécu et travaillé entre 1984 et 1986. Sa réalisation fut l'objet de discussions animées avec l'éditeur Hervé Bougel devenu depuis ami et que je remercie là : http://précarreeditions.hautefort.com  
    Les bois de Guyane ont des noms enchanteurs : du bois-serpent au wacapou en passant par l'amarante, l'angélique ou le wapa, l'imposant bois-canon, le voluptueux yaya madou et les élégants jaboty et satiné rubané. Plus rude est le grignon franc, mais le plus exotique et le plus bouleversant est bien le cœur-dehors.  

  • Copeaux de rêves édité en 2005 par Hélices Poésie, une association dynamique qui organisa des lectures de textes avec parfois accompagnement musical au carré des Coignards à Nogent-sur-Marne, entre autres. 

  • Passeur de sens a vu le jour en  2007 grâce à Rüdiger Fischer qui dans la forêt bavaroise où il vivait dirigea sa maison d'édition Verlag im Wald jusqu'à sa mort en 2013. Il assura la traduction en allemand de mes textes et Gilles Rozier, alors directeur de la maison de la culture Yiddish à Paris, les traduisit en Yiddish. Ce fut un beau travail de collaboration qui me laisse le souvenir de moments heureux.  

  • Tailleurs pour femmes paru en 2014 chez La Porte, est un petit fascicule dont je suis fière ; d'une part parce que le texte a tout de suite plu à Yves Perrine qui l'a publié en un temps express et d'autre part parce que Martin Winckler, l'ayant apprécié, le diffusa en un clic sur son blog http://wincklersblog.blogspot.fr/. Ce texte est le blues de la couture et j'en lis souvent des extraits avec plaisir, seule ou accompagnée de voix amicales, lors de présentations ou expositions.

  • Mosaïques publié en 2014 par Interventions à Haute Voix rassemble une mosaïque de lieux et d'espaces, quelques poèmes du recueil sont illustrés par Sylvie Donaire.
    Le poème "Forêt" est souvenir d'un séjour à Doenning en forêt bavaroise chez Rüdiger Fischer. 
Forêt

Un bambou
Une pomme de pin
Une brindille
Un sapin
Un hêtre de lumière
Une futaie
Myriade de feuilles
Insectes affairés
Sous la rosée
L’été
Les champs se déploient
Comme papier de soie
Sillons d’épandage
Couleurs bois
Bûches empilées
A la lisière des sentiers
Temps arrêté
Dans le silence des forêts
A Doenning août 2009


  • Rivages célestes publié en 2019 aux éditions La Porte par Yves Perrine. Ce fut l'un des derniers recueils qu'il publia avant de cesser son activité. Ce recueil est dédié à mon amie Sophie qui aimait tant la mer. 

  • Exil et transmission Une exposition à Sanary-sur-Mer imprimé en 2019 retrace l'exposition sur l'exil des écrivains qui ont trouvé refuge dans cette ville à la montée du nazisme et qui présente les œuvres de Sophie, peintures, collages, sculptures associées à mes poèmes.
     




     

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