Vernou-sur-Brenne
Vernou-sur-Brenne
Le
jeudi 2 juin 2011, jour de l’ascension, je décide de partir à la recherche de
l'endroit où mon père a été caché en Touraine comme aide-jardinier une
partie de la guerre.
J'emporte pour cette expédition un précieux indice, la carte postale
reçue dans mon enfance par le Professeur Robert Debré.
Après un périple à travers la ville et les vignes, accompagnée de mon amie Patricia, nous découvrons la propriété « Les Madères » où je présente la carte postale de mon enfance à la manière d'un laisser-passer.
Malgré notre venue impromptue qui coïncide avec l’arrivée des propriétaires de
Paris, les portes nous sont ouvertes et une invitation autour d'un café nous est proposée.
Cet accueil chaleureux et une écoute
attentive me permettent d'évoquer l’histoire de ma famille. L’arrière
arrière-petite-fille du Professeur Debré, au beau visage encadré de
tresses blondes, avec sa spontanéité et curiosité d’enfant, m’émeut particulièrement.
Peu après cette visite, je lis « L’honneur de
vivre » de Robert Debré qu'il achève en signant : « Les Madères » mars
1974. Cette lecture m’apprend comment il réalisa le sauvetage des
enfants juifs à l’aide d’un réseau de résistance très organisé en les
plaçant dans des familles en Touraine.
Je suis interpellée par cette
phrase qui résonne dans mon histoire : « Tout récemment j’ai reçu la
lettre de la fille d’un de ces enfants devenu père de famille… qui,
évoquant le temps où, gamin, il avait aidé à l’entretien du potager, me
renouvelait, trente ans plus tard, l’expression de sa reconnaissance. Je
me souviens, que pour lui en particulier, la fabrication de fausses
cartes d’identité avait été difficile….. »
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