Passagers du vent-Vague noire
Première semaine du confinement J1 Soudain la ville fut plongée dans le silence Vertige Rues désertées absence Fragiles et solitaires Nous sommes passagers du vent éclats de poussières J2 Circulation raréfiée la nature reprend ses droits Les oiseaux piaillent à pleine voix Vivre l'instant Dans la rue les rares passants masqués sortis du cocon maison vont se ravitailler à vive allure J3 Ciel opaque laiteux mirage Un bus passe Le soleil printanier adoucit les nouvelles graves Bergame pleure ses morts J4 Un air de fin du monde hôpitaux débordés Poursuivre un semblant de normalité et le monologue du quotidien A la radio Edgar Morin parle de ses origines espagnoles J5 Au réveil coupelle brisée Corps cernés, corps contraints Et les pensées en liberté s'envolent s'affolent J6 Un dimanche comme un autre jour repères abolis le temps s'étire Dans le jardin les fruitiers en fleurs ne se doutent de rien Herbe