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Affichage des articles du 2017

Naissance d'un poème : Passages

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  Au cours du long travail de recherches qui me conduit peu à peu sur les traces de ma famille, je dois ouvrir beaucoup de portes et traverser de nombreux passages. Parfois les portes restent  fermées et les passages se révèlent impasses, mais je poursuis mon chemin et, de voyages en voyages, je photographie les portes qui évoquent une histoire ou se rapportent à une rencontre ou à une découverte précise. Dans le poème Passages écrit en 2012, j'assemble en peu de mots ce que signifie cette quête pour moi. Certaines photos choisies pour l'illustrer sont parlantes et se retrouvent dans le clip suivant réalisé par Jean Fontan. Et c'est ainsi qu'un poème, grâce à un beau travail collaboratif,  est devenu chanson et musique.... https://youtu.be/WPO-g6aFrdE Sur la photographie ci-dessus, prise dans le quartier du Panier à Marseille, les pages de journaux collés sur une porte condamnée à une fermeture exceptionnelle, racontent des histoires du présent et du passé...

A la manière de Georges Perec ... Je me souviens

Le 4 octobre 2015 A la manière de Georges Perec ...Je me souviens I- Les premières années Je me souviens du quartier des Halles de mon enfance, insalubre et animé. Des caisses de nourriture s’entassaient sur les diables ; des hommes pressés charriaient sur leurs épaules de volumineux quartiers de viande qui maculaient de sang leurs tabliers blancs ; des voix fortes s’élevaient de toute part et les détritus jonchaient le sol. Le matin, il fallait éviter les obstacles et ne pas glisser dans les flaques d’eau sales. Pour traverser ce champ de bataille, ma mère me tenait par la main sur le chemin de l’école rue de l’Arbre-Sec, du nom possible de la potence qui servit un jour à pendre les condamnés. Je me souviens des « passages clouté » ; sur les clous d’argent bombés, parfois nos pas s’amusaient allant de l’un  l’autre au jeu d’une marelle imaginaire. Je me souviens des « Bains Douches Municipaux », mon père s’y rendait régulièrement portant son sac de linge tandis

Effets mer

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 Après l'été 2017 Les vacances s'achèvent et le quotidien reprend son cours, alors je vous propose quelques effets mer en poésie pour garder le goût de l'été.   Sillons La mer trace Sur le sable Des sillons Dansants Des sillons D’argent Portés par Le vent   Entre mer et ciel Miroir de vagues Ombres vivantes Entre mer et ciel Sous le ciel en écho un pas de danse   Effets Au loin Paysage désertique Le sable recouvre L’éphémère Pluie sur le rivage Eau mouvante Nuit de vagues L’effet mer Souvenir d’enfance Larme à fleur de cil Temps d’une caresse Le fait mère

Lieux de vie de Maria Silberstein

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Les archives de la préfecture de police Mes recherches, étalées sur des années, ont pris une autre orientation lorsque je me suis rendue pour la première fois en 2010 aux archives de la préfecture de Police de Paris, 4 rue de la montagne Sainte-Geneviève à Paris. Elles seront par la suite transférées au Pré Saint-Gervais. https://www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr/Nous-connaitre/Services-et-missions/Service-de-la-memoire-et-des-affaires-culturelles/Les-archives-de-la-prefecture-de-police Depuis le Boulevard Saint-germain où j'étais en poste à l'époque, il me suffisait d’emprunter la rue des écoles pour rejoindre la rue de la préfecture de Police. Parcourir cette partie du quartier latin de ma jeunesse m'était agréable et adoucissait le caractère difficile de ces démarches. Au troisième étage du bloc de béton de la préfecture, bâtiment moderne assez disgracieux, le service des archives faisait face au musée. Installée dans la salle de lecture, je

Arbres de vie

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  Allons! Une petite note d'espoir pour ne pas se laisser gagner par la morosité de ces journées grises et pluvieuses de région parisienne avec des nouvelles du monde qui engagent peu à l'optimisme. Ce poème "Arbres de vie" fut le thème d'une exposition réalisée à l'hôpital Henri Mondor avec mon amie Sophie, poème que nous avons lu à deux voix. http://www.cristolib.fr/Magazine/Archives/Decouvrez-l-exposition-Arbres-de-vie-avec-Cristolib La photo qui illustre l'article le poème a été prise lors d'un séjour dans la Nièvre en 2020. Arbres de vie Nous sommes des mots fragiles et passagers Inscrits dans un temps Immuable Qui poursuit sa course Nous sommes des palettes de couleurs Et des ombres de douleur Nous ancrons notre histoire Au plus profond de la terre Et sur la terre Pour mieux nous élever Au-delà des cieux Nous sommes des vies Unies Par l’amour et l’amitié Nous sommes des arbres Racines et rameaux Tissés

Sur les traces de Salomon Silberstein

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  L'acte de décès de Salomon Silberstein Salomon, le père de ma grand-mère Maria, est longtemps resté une énigme. Inexistant, il errait tel un fantôme. Ma première découverte le concernant remonte au 7 février 1992, jour où je trouvais son acte de décès au service état civil de la mairie du onzième arrondissement. Cette année fut aussi celle de l’arrêt de mes déplacements dans les mairies. « le vingt six juin mil neuf cent vingt cinq, seize heures trente, est décédé rue de la Chine, 4, Salomon SILBERSTEIN , domicilié à Paris 57 rue d’Angoulème, né à Varsovie (Pologne) le quinze mai mil huit cent soixante seize, tailleur, fils de Joseph SILBERSTEIN et de Golda PLICHTER, époux décédés, **veuf de Anna SCHMEISS….. » Très récemment seulement, à la lecture du livre de Patrick Modiano, Dora Bruder, je réalisais le lien existant entre l’adresse indiquée 4 rue de la Chine et l’hôpital Tenon.   Les archives de l'AP-HP Je pris ainsi contact avec les archives de l’AP-HP, et obtins

Année nouvelle et déjà le printemps

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    Pour l'année nouvelle je n'avais pas pris le temps d'inscrire sur ce blog un poème de circonstance. Le contexte n'était pas si favorable pour fêter un quelconque évènement. Et, déjà le printemps se profile avec la poésie pour le célébrer, alors pour s'allier au temps qui passe j'inscris deux nouveaux poèmes sur la page poésie. La poésie est intemporelle. S'il n'est pas très original de parler de pluie en cette période, l'écrire en poésie la rend plus supportable. Le premier poème : "la pluie" était initialement un poème de campagne que j'ai adapté à la région parisienne. Le second : "une trêve", écrit au temps maussade du jour de l'an, reste d'actualité, la méteo n'ayant pas beaucoup changé! Comme quoi l'écriture s'adapte à toutes les situations....   La pluie Le matin gris Se détache Aux reflets de la fenêtre Je contemple la Marne Irisée par les éclats de lune Les cygnes ont déserté le rivage